LE MYTHE DE LA CAVERNE,
Platon (V° siècle avant J.C) , La République, Livre 7... Le mythe de la caverne est une
allégorie qui illustre la situation des hommes par rapport à la vraie lumière, c’est-à-dire par rapport à la vérité.
Supposons des captifs enchaînés dans une demeure souterraine, le
visage tourné vers la paroi opposée à l’entrée, et dans l’impossibilité
de voir autre chose que cette paroi. Elle est éclairée par les reflets
d’un feu qui brûle au dehors, sur une hauteur à mi pente de laquelle
passe une route bordée d’un petit mur.
Derrière ce mur défilent des gens portant sur leurs épaules des objets hétéroclites, statuettes d’hommes, d’animaux, etc...
De ces objets, les captifs ne voient que l’ombre projetée par le
feu sur le fond de la caverne. De même, ils n’entendent que les échos
des paroles qu’échangent les porteurs. Habitués depuis leur naissance à
contempler ces vaines images, à écouter ces sons confus dont ils
ignorent l’origine, ils vivent dans un monde de fantômes qu’ils
prennent pour des réalités.
Soudain, l’un d’entre eux est délivré de ses chaînes et entraîné
vers la lumière. Au départ, il en est tout ébloui. La lumière du soleil
lui fait mal, il ne distingue rien de ce qui l’entoure. D’instinct, il
cherche à reposer ses yeux dans l’ombre qui ne le blessait pas. Peu à
peu, cependant, ses yeux s’accoutument à la lumière, et il commence à
voir le reflet des objets réfléchis dans les eaux. Plus tard, il se
sent prêt à en affronter la vue directe. Enfin, il deviendra capable de
soutenir l’éclat du soleil.
C’est alors qu’il réalise que sa vie antérieure n’était qu’un rêve
sombre, et il se met à plaindre ses anciens compagnons de captivité.
Mais s’il redescend près d’eux pour les instruire, pour leur montrer le
leurre dans lequel ils vivent et leur décrire le monde de la lumière,
qui l’écoutera sans rire, qui donnera surtout créance à sa révélation ?
Les plus sages eux-mêmes le traiteront de fou et iront jusqu’à le
menacer de mort s’il s’obstine.
On distingue sans peine la signification de cette allégorie. La
caverne est le monde sensible dans lequel nous évoluons, le symbole de
toutes les dictatures, visibles comme invisibles.
Nous sommes enchaînés dans cette caverne, esclaves de nous-mêmes
et de notre éducation. La lumière est au dehors, mais il faut du
courage pour la rejoindre, supporter la souffrance et la peur pour
affronter la vérité. Nous devrons parcourir le sentier, qui est celui
de la philosophie, pour espérer entrevoir la lumière.
Cependant le philosophe, s’il est de son devoir de partager son
savoir, aura du mal à le faire accepter par ceux qui sont restés dans
la caverne. C’est pourquoi il est souvent rejeté. Il pourra dire ce
qu’il a vu (et donc compris), mais il ne pourra jamais totalement
décrire le chemin par lequel il est passé. L’apprenti philosophe doit
donc entendre et accepter, à travers ce mythe, que sa vision du monde
est une illusion, car basée sur des a priori, et qu’il doit sortir de
la caverne pour se mettre réellement en quête de la vérité. Pour cela,
il doit faire preuve d’humilité, appliquer la politique de la table
rase, en oubliant ce qu’il a vu dans la caverne.
merci au site
http://voxpopuli.celeonet.fr/article.php3?id_article=179pour voir le texte éxacte écrit par Platon:http://perso.orange.fr/wxy/wambst/Philosophie/Autres/Le%20mythe%20de%20la%20caverne/le%20mythe%20de%20la%20caverne.html